« Pressentir une métamorphose », une analyse du portrait de Caroline Rivière peint par Ingres

Ingres, Mademoiselle Rivière, 1m x 70cm, 1805, huile sur toile, Paris, Musée du Louvre © Erich Lessing

Ingres, Mademoiselle Rivière, 1m x 70cm, 1805, huile sur toile, Paris, Musée du Louvre
© Erich Lessing

Le portrait de Mademoiselle Caroline Rivière vous est certainement familier, d’autant que la série de la famille Rivière peinte par Ingres a déjà été évoquée dans un précèdent article. On y avait alors vu que cet artiste s’était spécialisé dans le portrait féminin de femmes de la haute société.

Néanmoins, parmi ses œuvres les plus connues, on retrouve le portrait d’une toute jeune fille, presque une enfant. Il s’agit de Caroline Rivière. Ici aussi, c’est un portrait social. En faisant peindre toute sa famille, M. Rivière tient à montrer sa réussite au monde qui l’entoure. Le portrait de sa fille doit à la fois montrer la réussite d’une éducation, comme le souligne l’auteur de notre article. Pour Ingres, il s’agit encore d’autre chose. Lui qui se fera connaître pour les portraits de femmes souvent sensuelles peint ici une fille de treize ans chez qui cela est à peine suggéré. Cela avait d’ailleurs gêné ses contemporains pour qui le tableau montrait une féminité inadéquate pour une fille aussi jeune.

C’est là que le tableau rejoint notre sujet. Ce sont les gants et le boa qui choquèrent le plus. Ces accessoires de mode montrent que la jeune fille va devenir une femme et ils ne passent pas inaperçus. Quand on remarque que les gants semblent un peu grands pour elle, on finit par ne voir plus que ça. Ingres utilise la mode et ses accessoires pour montrer d’une part qui est son modèle, soit une jeune fille qui ressent plus ou moins consciemment la pression sociale d’une époque et d’un monde; et d’autre part  la métamorphose de l’enfant en femme.

L’article est ainsi très clair dans son propos. L’auteur n’avance pas d’arguments sans les justifier et cite ses sources. De plus, l’article est bien illustré: les images sont de bonnes qualités et correspondent à chaque partie du texte.

Sinon, le blog en lui-même présent une interface peu agréable à l’œil et encore un peu archaïque.

Le reste de son contenu est assez hétérogène mais l’auteur présente des choses intéressantes dans d’autres domaines, tel que la musique. Il s’agit néanmoins d’un blog personnel n’ayant pas nécessairement pour vocation d’augmenter la quantité de savoir en histoire de l’art., mais c’est tout de même l’un des seuls que j’ai pu trouver qui ait accordé autant d’importance aux gants et au boa de Mlle Rivière.

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2 commentaires sur “« Pressentir une métamorphose », une analyse du portrait de Caroline Rivière peint par Ingres

  1. Pingback: « Mode féminine et contexte culturel dans l’œuvre d’Ingres » | La mode dans la peinture au 19ème siecle

  2. Pingback: « Le corps féminin fantasmé » | La mode dans la peinture au 19ème siecle

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