Chroniques de la Costumerie

Peterson Magazine, gravure de mode, 1859

Peterson Magazine, gravure de mode,
1859

Ce blog, Chronique de la Costumerie, a été créé en 2012 par une jeune femme, Julie, passionnée par la mode et les costumes d’époques. Elle a ainsi décidé, comme elle nous l’indique sur sa page « à propos » et dans ses remerciements, de rassembler des données et des informations sur le costume d’époque. Elle semble être couturière, car elle propose un certain nombre de tutoriels de réalisation de pièces de costumes à ses visiteurs.

Quand nous arrivons sur la page d’accueil, nous tombons sur une présentation agréable, simple, rassemblant sur une même page des onglets nous proposant d’accéder aux différents articles du blog. Sur la bande en haut de cette page défilent différents articles plus spécifiques sur les métiers se rapportant à la mode, sur l’histoire de la mode à travers les derniers siècles…

Cette ressource comporte 5 pages en plus de sa page d’accueil dont un lexique qui rassemble les termes compliqués du domaine de la mode, des chroniques, l’histoire de la mode et du costume, un à propos comme nous l’avons vu auparavant et une page nommée Costumes. La plupart de ces pages comporte un certain nombre d’onglets qui lui sont associés.

Même si ce blog est très complet, le très grand nombre d’onglets, qui ont des noms aux sens assez proches, peut porter à confusion et perdre un peu le visiteur dans ses recherches.

 La sidebar à droite comporte un certain nombre de Widgets : l’administratrice du blog nous donne la possibilité de partager son contenu sur les réseaux sociaux ou de suivre les actualités en nous abonnant au flux RSS… Elle nous propose aussi un sondage sur ce qui nous intéresse le plus dans cette ressource. Suit ensuite un nuage de tag assez particulier dans sa présentation mais aussi assez amusant. Quand nous descendons encore nous tombons sur des publicités, et enfin sur des sites amis. C’est ainsi que nous découvrons que l’administratrice du blog possède aussi un site internet, Precious Rags, et un atelier de confection de costumes d’époque.

Le texte sur lequel nous allons nous arrêter est l’onglet nommé la mode victorienne que l’on trouve sur la page histoire de mode défilant en haut de la page d’accueil. L’article porte donc sur la mode victorienne qui va de 1837 à 1901 environ et qui correspond au règne de la reine Victoria, reine d’Angleterre (d’où le nom du courant). La mode victorienne est mise en relation avec le courant artistique romantique par des auteurs romantiques britanniques. L’auteur de cet article parle principalement de l’Angleterre, car c’est de là que provient la mode victorienne, mais elle s’est aussi étendue en Europe et en Asie (notamment en Inde qui était sous domination britannique).

Nous sont ensuite présentés rapidement les différentes matières et textiles utilisés pour la confection de ces costumes (principalement des robes), puis nous accédons à des parties sur la mode féminine et la mode masculine avant de finir sur la mode victorienne vue aujourd’hui.

L’article est organisé selon quatre grandes parties chacune composées de sous parties ce qui le rend long mais plein d’informations intéressantes et importantes dans nos recherches.

Ce blog n’est pas un site officiel, de musée ou régit par le ministère de la culture mais il n’en est pas moins porteur d’informations et de données pour le notre. Malgré le fait que nous ayons eu du mal à nous y retrouver, chaque donnée est précise et intéressante. De plus, l’auteur a essayé de respecter les droits d’auteurs en donnant à chaque fois ses sources, ce qui facilite encore plus nos recherches.

La vogue du corset au XIXe

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Après avoir épuisé tous les sites parlant des différentes expositions sur la mode, les ressources officielles se font peu nombreuses. C’est pourquoi nous allons traiter ici d’un blog créé par une certaine Tiphaine. Ce site s’appelle « le costume dans tous ses états ». Sur la page d’accueil du blog nous trouvons des renseignements sur toutes les expositions actuelles traitant du costume. Mais cette dénommée Tiphaine écrit également des articles plus spécifiques comme par exemple « la vogue du corset au XIXe ». Elle retrace de manière chronologique les différentes tendances du corset tout au long du XIXe siècle.

La présentation générale du site est claire, agréable à lire. Le texte se déroule en colonne et donne une fausse impression de longueur. Chaque tendance de corset est agrémentée d’une illustration, aidant ainsi le lecteur à se repérer visuellement.

Cette chronologie du corset est particulièrement intéressante car elle réunit les différents facteurs de ce changement: économiques et industriels, artistiques et idéologiques… L’auteur distingue trois formes de corset: le corset cambré de 1850 à 1870, le corset cuirasse de 1873 à 1885 et enfin le corset droit-devant de 1890 à 1910. Le changement constant de ces corsets est étroitement lié aux différentes modes vestimentaires des femmes. Le premier, toujours d’après l’article, « diminue la longueur du buste pour accroître l’effet de la crinoline. » Ce corset a pour but de souligner la taille, en opposition à la protubérance de la crinoline, comme nous avons pu le voir dans d’autres articles à ce sujet.  Le deuxième corset, dit « cuirasse », arrive avec le changement crinoline-tournure. Il est présent ici, dans le prolongement de la tournure, pour accentuer la cambrure au niveau des reins. Il s’allonge de plus en plus dans le courant de cette mode. Et enfin, « le corset droit-devant » ou encore « corset sans-ventre » vient renforcer l’impression de ventre plat. Les robes perdent leur ampleur au niveau des jambes et des reins, ce qui dessine une silhouette tout en courbes.

Les différents corsets sont présentés avec précision dans l’article, tout en restant facile d’accès. Les termes nouveaux comme « tournure » ou « crinoline » sont expliqués succinctement mais toujours avec un souci de vérité et de précision. Cet article reflète une étude bien menée par l’auteur. Les éléments présentés nous donnent une vision claire de ce qu’étaient ces corsets au XIXe siècle et l’importance qu’ils ont eu sur la silhouette féminine. Cependant, ce classement tripartite ne fait pas cas des nuances que la mode a apporté à ces corsets.

Ainsi, malgré le caractère non-officiel du blog, nous sentons que l’analyse est réfléchie et l’auteur passionnée par son sujet. Le texte est écrit dans un style simple et compréhensible par tous, et permet une large diffusion du savoir. Cet article ne concerne malheureusement qu’un seul aspect de notre sujet, la mode féminine au XIXe.

Les contraintes de la mode romantique

ImageRobe de jeune fille de style romantique tardif, H: 120 cm, soie, vers 1840, Château et musée de Valangin

Chaque mouvement politique influence la pensée de son temps ainsi que les manières de vivre et de s’habiller. Le mouvement romantique a eu une large répercussion qui s’étend à toute l’Europe. La France est le berceau de la mode vestimentaire dite « romantique ». Cette manière de se vêtir se répand donc dans les pays limitrophes comme par exemple la Suisse.

Images du Patrimoine rend très bien compte de ce phénomène en s’appuyant sur une authentique robe appartenant à la période concernée (vers 1840). Ce site est à mettre en lien avec une autre ressource française du même genre, Histoire par l’image, sous la tutelle de la RMN. Le principe que nous retrouvons dans les deux ressources est d’expliquer une mode, un courant par le biais d’une image. Dans Images du patrimoine, se développent autour de l’image un contexte historique, une  description de la dite robe et une interprétation. Somme toute, les deux sites, suisse et français, se ressemblent beaucoup d’un point de vue formel.

L’article (signé par Françoise Bonnet Borel / Vincent Callet-Molin) pose les fondements de la mode romantique: un nouvel idéal féminin donne lieu à une nouvelle tenue. Plus précisément, je cite: « La taille, auparavant sous les seins, retrouve son emplacement normal ; la jupe s’évase et prend de l’ampleur ; la taille fine est serrée dans un corset et les manches sont bouffantes. Les robes sont faites de soie, ou encore de coton imprimé à la planche ou brodé ton sur ton. » Il est dit également que selon les pensées romantiques, la femme doit être « mélancolique », elle présente un »teint pâle », se veut délicate et modeste dans son habit.

Ce que ce site apporte d’intéressant est une description détaillée du vêtement. Les termes tels que « bustier à baleines », « manches gigot » ou « rang de fronce et tuyaux d’orgue » nous permettent une meilleure appréhension et compréhension de la mode sous la restauration.

Cependant, il faut arriver à l’interprétation pour comprendre le titre de l’article: « les contraintes de la mode romantique ». En effet, dans la description de l’oeuvre nous ne retrouvons pas l’aspect contraignant dont parle le titre, bien que nous le devinions… Ce n’est que dans la rubrique « interprétation » qu’il est mention d’un corset et de jupons trop nombreux qui empêcheraient une certaine aisance dans les déplacements. Ensuite il est clairement affirmé que cette incommodité vire à la contrainte au milieu du XIXe avec l’armature rigide de la crinoline.

Ainsi, grâce à cet article, nous savons précisément à quoi ressemblait et ce qu’éprouvait une dame « romantique » sous la restauration. Mais nous apprenons également que la mode vestimentaire française avait déjà un essor européen puisque cette robe est issue d’une collection suisse.

La mode au XIXème siècle, commentaire sur la page wikipédia

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« The Lovers: Morning Recreation », imprimé par Sarony and Major (New-York), vers 1850

A présent que nous connaissons un peu mieux notre sujet, nous allons vous présenter la page wikipédia qui concerne la mode au XIXème siècle. C’est une page « incontournable », sur laquelle on tombe forcément quand on se lance dans une recherche sur le web. Or, comme on  le sait, l’encyclopédie à laquelle chacun peut participer est critiquée à cause de cela. De ce fait, nous n’avons pas voulu nous y confronter avant de maitriser un peu plus le sujet.

La page détaille l’évolution des costumes féminins et masculins tout au long du XIXème et s’organise en neuf parties chronologiquement déterminées. Des illustrations, qui sont tirées de magasines illustrés de l’époque ou qui sont des reconstitutions de ce qu’était l’habit du XIXème, viennent éclairer le propos de l’auteur. Le tout est relativement détaillé et permet une vision d’ensemble assez claire. Les nombreux liens au sein du texte, comme il y en a souvent dans les pages wikipédia, permettent d’éclairer certains points. De plus, chaque paragraphe détaille la mode féminine et la mode masculine (qui est un peu moins prise en considération faute d’avoir autant évolué que la mode féminine). Avoir les deux en parallèle permet de se faire une image plus précise de ce temps. L’auteur ne manque d’ailleurs pas de montrer ce qui a pu influencer les goûts vestimentaires des gens de cette époque. Elle met en relation le domaine de la mode avec celui de la politique ou bien celui des arts, de la littérature etc.

Néanmoins, certaines parties sont plus détaillées que d’autre. Ainsi, la fin du siècle est moins bien décrite et peu analysée par rapport à ce qui est dit pour les modes romantiques ou empire par exemple. L’article paraît donc un peu déséquilibré à certains égards. Le paragraphe sur la mode dans les années 1870, par exemple, est construit presque comme une liste. On regrette donc que cela ne soit pas plus étoffé.

Cela étant dit, quand on jette un coup d’œil à la bibliographie, on voit qu’un seul livre est cité. C’est dommage, surtout quand on connaît le nombre d’ouvrages publiés sur la question. Le manque de ressource explique certainement ce manque d’informations.

De fait, la page est bien pour avoir un aperçu général mais manque de détails pour une étude plus approfondie et ne donne même pas une bibliographie fournie comme s’est souvent le cas sur wikipédia. Ce qui est le plus intéressant dans la page est en fait l’ensemble de liens par lesquels on est renvoyé vers d’autres articles wikipédia. Bien que tous ne soient pas très précis, pouvoir avoir l’ensemble permet de mettre en rapports les différents éléments les uns avec les autres (comme par exemple la naissance de le crinoline et son usage tout au long du XIXème, ou bien encore l’historique du châles en cachemire).

Finalement, on peut dire que la page sur la mode au XIXème est révélatrice de ce qu’est wikipédia et de l’intérêt qu’on peut lui porter dans le cadre de recherches sur un sujet: un ensembles de connaissance pas toujours très fourni, mais renvoyant vers d’autre sources ou donnant des informations qui sont parfois annexes mais qui permettent une meilleure compréhension du sujet traité.

« Evolution du costume historique au XIXème siècle » par Julie Deljéhier

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Vignette des costumes masculins et féminins sous le directoire©http://www.julie-d.levillage.org/histoire_costumes_19eme.htm

Pour celles et ceux qui auraient encore un peu de mal à se retrouver dans  le prolifique XIXème siècle, voici une page qui résume assez bien notre époque. La page appartient à un site, tenu par celle qui a écrit cette chronologie. Julie Deljéhier est une costumière et une maquilleuse, qui exerce ses talents dans le domaine du spectacle. Cette adresse est celle de son site professionnel, où elle présente ses travaux, ainsi que son CV, ce qui a permis de savoir qui elle était.

Au cours de nos recherches, nous avons pu constater que parmi ceux qui postaient le plus de choses intéressantes dans le domaine du costume historique, on trouvait souvent ceux qui en recréaient. En effet, ce sont eux qui sont amenés, dans le cadre d’une création fidèle à ce qu’était la réalité, à étudier sous toutes les coutures les robes et autres tenues qu’ils doivent copier. De ce fait, ils rassemblent peu à peu un grand nombre de connaissances. Julie Deljéhier que nous citons dans cet article est l’une des seuls à avoir tenté de faire une synthèse de tout ce qu’elle a appris et à le mettre à la disposition de qui voudra des informations sur la question. De fait, sa frise chronologique est très claire, ce qui n’est pas un moindre mérite quand on connaît un peu la complexité du XIXème siècle en France qui a vu défiler un grand nombre de régimes politiques différents qui ont tous amené avec eux leur lot de changements et de modes. La frise se lit de droite à gauche pour suivre le déroulement historique, et de bas en haut pour les différents domaines. Tout d’abord, en haut, est présenté le contexte historique, puis les événements marquant ensuite les mouvements artistiques et enfin l’évolution du costume. Cette dernière est résumée en huit grandes étapes, allant de la fin du VIIIème siècle aux années 1890. Une petite vignette illustre chaque période et présente les principales caractéristiques de la tenue exposée. Chacune de ces vignettes est accompagnée d’un petit texte explicatif, qui met en relation le contexte historique les évolutions sociales avec cette histoire du costume.

Le code couleur du site est fait de teintes marron et ocre qui donnent à l’ensemble une unité assez austère.  En fin de compte, on regrette simplement que l’interface du site reste assez basique, voire un peu archaïque. Cela dit, on avait aussi trouvé sur certains sites des frises chronologiques plus élaborées mais beaucoup moins claire, dans lesquelles on se perdait facilement. Ainsi, ce qui nuit à l’ensemble du site est profitable à la frise que nous avons choisi d’étudier.

« Dandysme » par Françoise Coblence

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Certes, notre recherche devait se concentrer sur la mode féminine au XIXème siècle et ses rapports avec la peinture. Pourtant, pour avoir questionné quelques membres de mon entourage, je me rends compte que lorsque les mots « mode » et « XIXème » sont prononcés, un troisième vient presque immédiatement leur répondre : « dandysme ». Et quand on parle de dandysme, bien souvent on en vient à parler de Baudelaire. Or, si ce-dernier n’a pas vraiment peint, il est encore fort connu aujourd’hui pour ses écrits sur l’art et sa conception de la modernité qui l’a amené à étudier les phénomènes de  mode. De ce fait, l’idée m’a travaillée et il ne nous a pas semblé hors-sujet de nous écarter un petit peu de notre axe d’étude pour parler de ce qu’on aurait du mal à passer sous silence. Et, comme le souligne notre auteur, le dandysme est la forme la plus féminine des modes masculines du XIXème: un dandy se maquille, prend un soin exemplaire de sa tenue et va parfois même jusqu’à porter des corsets pour amincir sa taille!

Deux, trois petits mots-clefs plus tard et nous voilà rendus sur un site qu’on ne présente plus tant il est utile et reconnu, l’encyclopédie universalis. Après s’être égarée dans les méandres d’internet, livré à l’effet serendip, c’est finalement rassurant de retrouver quelque chose d’aussi banal et connu. Par comparaison avec ce qu’on peut voir comme blog et autres productions d’internet, la sobriété de l’interface peut nous paraître un peu austère, mais (toujours en comparant avec ce qu’on a pu trouver d’autres), retrouver une bibliographie complète pour l’article, un nom d’auteur « googlelisable » et quelque chose de construit avec sommaire à l’appui est franchement agréable. D’autant que cela facilite le travail.

Ainsi l’auteur qui a écrit  l’article est une philosophe sur qui on retrouve très facilement des informations sur internet. Elle a d’ailleurs fait sa thèse sur le dandysme. Le texte n’est pas très long et revient de façon synthétique sur le dandy, de son invention par G. Brummel au XVIIIème à sa disparition au XXIème siècle. Pas, ou peu, de comparaison avec les arts plastiques ici, mais une étude qui s’appuie en grande partie sur la littérature et les différents point de vue des auteurs de ce siècle, du Balzac très critique à la fin de cette mode que dépeint Proust, en passant par les incontournables Baudelaire et Wilde.

Mais, le plus intéressant avec le dandysme, tel que le revendiquait Baudelaire notamment, est qu’il s’agit d’une mode qui se voulait éternelle; qui pour autant, s’est profondément inscrite dans une époque et a une dimension historique à défaut d’en avoir une immuable. Le dandysme est devenu la marque de fabrique d’une époque et, à la façon de la crinoline, fait rêver et correspond aussi à un culte de l’image qui nous parle encore aujourd’hui.

« L’Impressionisme et la mode » au Musée d’Orsay

http://impressionnisme-mode.musee-orsay.fr

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Jean Béraud, Une Soirée, 1878, « L’Impressionisme et la mode » au Musée d’Orsay

Vous connaissez maintenant notre sujet d’étude : les rapports qui ont existé au XIXème siècle entre peinture et mode ; comment l’un a pu inspirer l’autre et comment les deux ont pu aussi se retrouver sous le joug d’une même tendance culturelle. Or, il se trouvait qu’alors même que nous décidions de ce sujet, l’exposition du Musée d’Orsay sur l’impressionnisme et la mode prenait fin. Comment, dès lors, ne pas parler de cet événement ? Nous avons donc effectué des recherches sur ladite exposition. La première source qui nous est venue, à l’esprit et à l’écran, est la page du musée d’Orsay qui lui est consacrée. On la trouve très facilement. A l’image de l’idée réduite qu’on pourrait avoir de la peinture impressionniste, on tombe sur une page à la présentation claire et remplie d’une fraîcheur colorée. Deux personnes nous y sourient, Gloria Groom et Robert Carsen qui en sont respectivement la commissaire de l’exposition et le responsable de la scénographie. Il y a peu de textes très intéressants quant à notre sujet sur cette page qui se charge surtout de présenter l’exposition, pour ne pas dire qu’elle en fait la publicité.

Passé ce détail, on prête attention aux vidéos postées sur le site, qui constituent finalement la partie la plus intéressante de ce-dernier. Elles sont au nombre de trois et deux surtout retiennent mon attention, celles de Mme Groom et de M. Carsen. Ils expliquent ce qui a motivé leur travail.

La première insiste sur cette idée d’un impressionnisme fortement lié à la mode, idée qui n’aurait jamais été exploitée dans une exposition. Le second parle aussi de cela mais appuie sur la notion de temporalité qui vient avec les vêtements, amenés de toutes façons à disparaître, et les fugitifs instants cristallisés par nos peintres de cette fin du XIXème siècle. Ce contraste entre le fugitif et l’éternel me ramène à cette définition que Baudelaire fait de l’art (citation d’ailleurs écrite sur un des murs de l’exposition) : « la modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable ». Cette dernière phrase pourrait être une forme de problématique pour notre sujet tant il est vrai que cette mode que nous cherchons à étudier est restée présente dans nos esprits par des tableaux et des peintures qui l’ont fait subsister dans nos mémoires. C’est aussi cela qu‘essaye de relever l’exposition. Ainsi que le dit M. Carsen, les vêtements et autre accessoire de la vie quotidienne de ce temps sont là pour illustrer les tableaux et mieux les inscrire dans leur temps, tout intemporels que furent les impressionnistes et qu’ils sont encore. C’est aussi ce que nous essayons de montrer à l’échelle de ce blog.

Pour conclure sur cette page du Musée d’Orsay, nous pouvons dire qu’à défaut de nous donner énormément de renseignement sur le sujet qui nous préoccupe, elle offre un point de vue sur l’ensemble de la chose qui est plus que pertinent.